Face à l’essoufflement des forces bénévoles, les autorités et les institutions publiques genevoises s’interrogent sur la place du bénévolat dans les activités et événements sportifs. La ville de Genève a tout récemment mis sur pied un programme de formation à destination des bénévoles impliqués dans les associations sportives. Plus qu’une véritable formation, cette démarche vise surtout à reconnaitre et à valoriser l’engagement bénévole. Mais nous pensons qu’il est possible d’aller plus loin, en imaginant des démarches plus ambitieuses :
- Premièrement, en reconnaissant aux associations leur expertise d’usage et, de ce fait, de créant de véritables espaces de concertation en vue de l’élaboration d’une politique sportive cohérente et en phase avec les besoins du public.
- Deuxièmement, en allégeant les contraintes bureaucratiques liées au subventionnement pour permettre aux acteurs associatifs d’accorder leur énergie et leurs compétences à leur terrain d’activité en premier lieu. Car force est de constater que l’essoufflement des dirigeant-e-s associatifs/ves est souvent le fait des injonctions bureaucratiques toujours plus contraignantes provenant des bailleurs publics.
- Troisièmement, en favorisant d’une part la formation des acteurs associatifs pour accroitre leur pouvoir d’agir et d’autre part en offrant les conditions pour que les associations soient des lieux d’insertion et de formation professionnelle.
- Enfin, en soutenant à la fois la diversité associative mais également en impulsant une plus grande coordination entre les différents acteurs associatifs afin qu’ils deviennent de véritables interlocuteurs des pouvoirs publics.
Lire l’article de la Tribune de Genève du 2 février 2017
Image : M. Girardin, Tribune de Genève