« Le bénévolat constitue non seulement la pierre angulaire du sport associatif, mais aussi son talon d’Achille.[1] »

Depuis 20 ans un suivi des clubs sportifs est réalisé par l’Office fédéral du sport (OFSPO). Dans son dernier rapport (voir lien ci-dessous), il relève l’existence de 19000 clubs sur le territoire helvétique, ces derniers rassemblent 2 millions de membres actifs, pour 75 millions d’heures de travail bénévole ! Si les chiffres sont impressionnants, ils ne sont pas pour autant un gage de sécurité pour un avenir serein pour le monde associatif sportif. En effet, les difficultés rencontrées par les clubs sont nombreuses, elles portent notamment sur le recrutement des membres ; la relève et le bénévolat.

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L’action des clubs sportifs va bien au-delà d’une proposition d’activités sportives. Les clubs sont de véritables viviers d’apprentissage du vivre-ensemble ; ils participent d’une meilleure cohésion sociale en cultivant la mixité sociale et culturelle, en rassemblant des individus qui ne se côtoieraient pas hors de ce microcosme si particulier. Partager une activité sportive au sein d’un club ; s’investir en faveur d’un projet sportif commun ; donner de son temps et de son savoir-faire ; etc. contribuent à relier des individus les uns aux autres et à « faire société ». Les clubs, et plus largement les associations, sont un pilier pour mieux vivre dans une société qui fait face à des défis majeurs en termes sociaux, culturels, migratoires et économiques.

Aujourd’hui il nous semble prioritaire que les associations soient écoutées et intégrées à la définition des politiques publiques. Notre engagement pour renouveler les pratiques associatives et développer leur pouvoir d’agir porte sur les aspects suivants [2] :

  • diversifier leurs sources de financement ;
  • soutenir la création d’emplois afin de pérenniser les projets associatifs ;
  • faire reconnaître les associations comme des lieux d’apprentissage et de formation ;
  • clarifier les différentes fonctions associatives pour accroitre leur bon fonctionnement ainsi qu’une gouvernance respectueuse de toutes et tous ;
  • participer à la mise en place de conditions d’un partenariat équilibré avec les pouvoirs publics.

 

[1] Source : http://www.sportobs.ch/fileadmin/sportobs-dateien/Factsheets_Verein/Sportvereine_Schweiz_2017_fr.pdf

[2] Lire la réflexion complète « La capacité d’innovation et de transformation du monde associatif » Guadagnini & Seydoux (2016)